La forêt dans le paysage français
 

La forêt française, toute une histoire...

« Connaitre le passé des forêts est fondamental pour le forestier
car il gère un patrimoine qui évolue depuis des siècles. »

L’histoire de nos forêts débute il y a plus de 10 000 ans avec la fin de la dernière glaciation. Pendant plusieurs millénaires, la forêt s’est développée sans l’homme, simple chasseur- cueilleur dont l’impact a été très limité sur le milieu naturel. Ce sont la sédentarisation et le développement de l’agriculture (-5000 ans avant JC) qui vont marquer le début de l’influence de l’homme sur la forêt.
Depuis le haut-moyen-âge, le climat n’est plus le seul élément à façonner la forêt. En effet, les fluctuations de la surface boisée vont se calquer sur celles de la population et de l’agriculture. Quand les guerres, les épidémies et les famines déciment les hommes, la forêt s’étend. En temps de paix et de prospérité, elle rétrécit comme peau de chagrin. Globalement, la forêt va reculer durant des siècles devant la volonté de l’homme.
Les défrichements conduisent à une diminution importante de la surface forestière : on estime à 30 ou 40 000 ha de forêt défrichés tous les ans.

Jusqu’au XIII siècle, la forêt procure des ressources inépuisables
La forêt sert de terre nourricière : source d’énergie, de nourriture pour les hommes comme pour les bêtes, de terre de réserve pour défricher, de lieux de retraites religieuses (monastères) et de lieux de chasses.
Jusqu’à la fin du XIIIe siècle, peu de lois ou d’interdits nettement formulés protégeaient la forêt. Il existait des accords locaux et des compromis mais pas de règle générale préétablie : on parlait de droit à usage.

C’est alors que le pouvoir royal va prendre les premières mesures de protection et tenter d’unifier les règles et les pratiques forestières.
A commencer par la mise en place, en 1291, par Philippe IV Le Bel, des « Maîtrises des Eaux et Forêts ». Des tribunaux forestiers, les « tables de marbre », les secondent. Il s’agit là d’une création de la première administration responsable des forêts royales. Malgré tout, on y parle de chasse ...

Du XIV au XVIIIème siècle
La première mesure réellement patrimoniale est l’ordonnance de Brunoy de 1346, prise par le roi Philippe VI de Valois. Elle organise une véritable administration des eaux et forêts dont descend, en droite ligne, l’actuel Office National des Forêts (ONF). C’est également le premier code forestier royal de l’histoire de France. Cette ordonnance est motivée par la hantise d’une pénurie de bois, et par le constat que pour construire une marine on ne peut plus compter sur des bois étrangers transitant par la mer, maitrisée par les anglais.
On essaye de réduire les droits d’usages et on instaure une gestion plus rationnelle de la forêt. Le pouvoir royal n’a eu de cesse de légiférer pour réglementer, et si possible, réduire les différents usages de la forêt, mais sans grand succès.

Le roi Charles V, avec l’ordonnance de Melun de 1376, décrète les premiers aménagements forestiers et conforte les rôles de l’administration forestière, mais hélas, tout est contrarié par la guerre de Cent Ans.

Sous le roi François 1er, la forêt française est mal en point. Les guerres et la hausse des populations ont raison des forêts, elle ne couvre plus que le quart du territoire. En 1561, sera alors prescrit la mise en réserve du tiers de la surface des forêts royales, pour les convertir en futaie. On parle des prémices d’une sylviculture feuillue de bois d’œuvre. C’est aussi le début du taillis-sous-futaie.

Sous le roi Louis XIV, Colbert entreprend d’assainir et de rationaliser l’exploitation forestière. Il commence par interdire la concession de nouveaux droits d’usage, puis sous son impulsion, s’engage, à partir de 1661, une grande « réformation des forêts ».

Après une inspection et une cartographie en règle de l’ensemble des forêts royales, qui couvrent alors un million d’hectares, un examen de la gestion assurée par les Maîtrises des Eaux et Forêts met en évidence des abus et des malversations d’une ampleur insoupçonnée. Les agents les moins honnêtes sont punis et destitués ; cela permettra aux revenus de doubler.

En 1667, un édit réorganise les Maîtrises qui ont désormais juridiction sur la forêt de leur circonscription, quel qu’en soit le propriétaire. La célèbre ordonnance de Saint-Germain-en- Laye du 13 août 1669 va poser les fondements d’une exploitation rationnelle des forêts en futaies de production. Elle ne compte pas moins de 500 articles. Nombre de ces dispositions et de ces articles seront repris, plus tard, dans le Code Forestier de 1827.

Cette ordonnance prévoit :

Malheureusement à la fin du règne de Louis XIV, les guerres provoquent une surexploitation qui continue d’appauvrir l’ensemble des forêts. A la mort du monarque et de son ministre, les réformes sont peu à peu laissées pour compte.

Sous Louis XIV, ~ 3000 chênes pour construire un vaisseau, soit 60 hectares de coupes de bois d’œuvre



Par la suite, le XVIII siècle marque un progrès des sciences forestières et notamment de la sylviculture grâce aux botanistes, naturalistes et agronomes tel que Buffon, Réaumur, Varenne de Fenille et Duhamel du Monceau (portrait ci- contre).
Ce dernier publie un traité complet des bois et forêts, en six volumes, qui fait autorité. Le naturaliste traite dans chaque volume : de botanique, de physiologie végétale, des techniques forestières, du commerce du bois et de l’industrie du bois. Pour la première fois une place importante est réservée aux résineux.

Durant la Révolution, la forêt va vivre la plus dure épreuve de son histoire. Les surfaces boisées ne diminueront pas mais un pillage en règle est effectué mettant à mal les régénérations. Les grands domaines ecclésiastiques et des nobles émigrés sont confisqués et souvent morcelés. Le 29 septembre 1791, une loi rend aux propriétaires l’entière liberté de gestion de leur forêt.

Du XIXème siècle à aujourd’hui
Après la Révolution, la situation de la forêt française est préoccupante : vers 1800, elle ne couvre plus que 6 à 7 millions d’hectares dont 10% seulement de futaies susceptibles de fournir du bois d’œuvre.

Pour y remédier, l’Assemblée Constituante décide, en 1801, de la création d’une administration forestière centralisée (composée de gardes, brigadiers, inspecteurs et conservateurs, fonctionnaires et non titulaires d’une charge). Cette administration interagit dans le domaine juridique mais aussi dans le cadre d’une gestion active de la forêt. Elle a pour mission d’ajuster des techniques sylvicoles basées sur l’expérimentation.

En 1804, sous le Premier Empire, le Code Civil, en modifiant le régime des successions et en établissant l’égalité de tous les héritiers, entraîne la multiplication du nombre de propriétaires forestiers (division des biens en nature). Trop morcelée, la forêt devient, pour partie, ingérable.
Sous l’Ancien Régime, la sylviculture n’était qu’affaire de droit, d’ordonnances et de coutumes locales ; elle devient, après la Révolution, une science véritable.
Avec la Restauration, commence une ère nouvelle. Le végétal fossile (le charbon) remplace progressivement le bois comme source d’énergie. La forêt s’adapte aux besoins de la société industrielle naissante. Le bois d’industrie et le bois d’œuvre sont les matières premières indispensables. De passive, la gestion forestière doit devenir volontariste et technique, avec pour mission première : le reboisement.
Une ordonnance du 1er décembre 1824 crée l’Ecole forestière de Nancy. Elle forme les cadres de l’administration forestière destinés à la science sylvicole. Elle applique, sur le modèle allemand, la conversion des taillis en futaie régulière. Le forestier doit travailler pour l’avenir dans une éthique de transmission d’un patrimoine.

Un Code Forestier est promulgué, en 1827, afin de renforcer l’ordonnance précédente, le régime forestier est instauré. Les forêts sont distinguées les unes des autres: forêts domaniales, forêts communales, forêts privées. Ce Code prévoit :

L’application rigide du code forestier a contribué à l’exode rural, notamment en interdisant le pâturage en forêt. Des heurts entre forestiers et populations rurales eurent lieux.
Ainsi, Jean-Baptiste Gay, Comte de Martignac, ministre des finances du Roi Charles X, rapporteur du Code forestier déclarait : « ce n’est pas seulement par les richesses qu’offre l’exploitation des forêts sagement combinée qu’il faut juger de leur utilité.
Leur existence même est un bienfait inappréciable pour les pays qui les possèdent, soit qu’elles protègent et alimentent les sources et les rivières, soit qu’elles soutiennent et raffermissent le sol des montagnes, soit qu’elles exercent sur l’atmosphère une heureuse et salutaire influence. »

A partir de 1830, la forêt reprend de l’extension, avec les plantations artificielles de plus en plus nombreuses et la déprise agricole.

Les travaux s’intensifient à partir des années 1860 avec les lois sur la « restauration des terrains en montagne » et la fixation des dunes. Ainsi, la surface forestière française s’accroît de plus de 3 millions d’ha grâce à ces mesures, souvent prises contre l’opinion publique locale.
L’abandon du charbon de bois au profit du charbon minier et l’exode rural du début du XXe siècle contribuent largement à l’amélioration de l’état de la forêt. Les deux guerres mondiales ralentissent à peine l’extension forestière qui reprend à un rythme élevé dès 1946 grâce aux aides publiques du Fonds Forestier National (FFN). Ces dernières permettent le reboisement de plus de 3 millions d’ha supplémentaires.
Les années 1960/1970 sont marquées par le productivisme et le début de la mécanisation. C’est aussi pendant ces années-là que se met en place le cadre juridique actuel avec la création des Centres Régionaux de la Propriété Forestière (CRPF) et des Plans Simple de Gestion (PSG) en 1963 puis de l’Office National de la Forêt (ONF) en 1964, à l’initiative du ministre de l’Agriculture Edgar Pisani.

Parallèlement à ces mouvements, la forêt prend de nouvelles dimensions. Elle devient protectrice des sols et des cours d’eau avant que n’émergent son rôle sur les paysages et aussi sa fonction sociale. La montée en force de l’écologie, la prise de conscience de l’impact de l’homme sur son milieu et les profonds bouleversements de la société liés à son urbanisation vont progressivement amener les forestiers à s’interroger sur leurs pratiques et à y intégrer, bon gré, mal gré, les principes du développement durable définis lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992.
La science et la technique, désormais au service d’une forêt moderne, ouvrent des perspectives étonnantes en matière d’améliorations génétiques et d’utilisation des bois.

Les forestiers ont souvent du mal à concilier les impératifs de la sylviculture avec ceux de l’aspect loisir recherché par le public actuel. C’est qu’à la forêt domestiquée du siècle des Lumières, on souhaite substituer une forêt assistée et encouragée, mais surtout pas violentée. La Loi d’orientation forestière de juillet 2001 valide cette évolution en faisant de la gestion durable, environnementale et multifonctionnelle un pilier de la politique forestière nationale.

La forêt s’oriente peu à peu vers une gestion jardinée et irrégulière. En effet les plantations mono-essences en ligne sont boudées suite aux tempêtes de 1990, 1999 et 2009. Le réchauffement climatique rend le choix des essences plus difficiles selon leurs résistances aux températures et au développement des maladies/insectes. De plus, les coupes rases sont mal vues par le public. Un retour au naturel semble plus réaliste. Comme l’opinion publique amalgame l’image à celle de la forêt tropicale, elle la croit détruite et menacée. Alors que depuis le Moyen-Age, elle n’a jamais été aussi importante. Le bois s’affirme chaque jour comme un des matériaux de l’avenir.

Aujourd’hui, après avoir été surexploitée pendant des siècles, la forêt est désormais sous- exploitée. En effet, les forestiers n’exploitent qu’une partie des surfaces forestières et n’exploitent que la moitié de sa productivité réelle. Ceci est de bon augure, en particulier maintenant là où l’homme souhaite revenir aux énergies renouvelables.

 

La France, un vrai pays forestier

Les Forêts dans les territoires

Pour l’IFN (Inventaire Forestier National), la forêt représente un territoire occupant une superficie d’au moins 50 ares avec des arbres capables d’atteindre une hauteur supérieure à 5 mètres à maturité « in situ », un couvert arboré de plus de 10% et une largeur d’au moins 20 mètres. Les sites momentanément déboisés ou en régénérations sont classés comme forêt même si leur couvert est inférieur à 10% au moment de l’inventaire.

Des forêts françaises inégalement réparties

Avec près de 16 millions d'hectares, la forêt française couvre aujourd'hui 29 % du territoire métropolitain. Auxquels on peut ajouter 8 millions d’hectares de forêt tropicale en territoire outre-mer (98% en Guyane). La surface forestière française a doublé depuis 1827. Chaque année, elle s'accroît d'environ 40 000 hectares. Depuis 50 ans, l'essentiel de l'expansion de la surface forestière se fait en forêt privée, cela étant dû à une activité plus importante et aux investissements des propriétaires forestiers. La France est le 3e pays européen pour sa surface forestière après la Suède et la Finlande.

La forêt française est marquée par des climats différents. Si l’influence océanique prédomine, on y trouve aussi une influence continentale ainsi qu’une zone de climats méditerranéens et aussi de montagne. Une telle diversité climatique induit bien entendu une forte diversité des sols, des végétaux, des essences forestières et des traitements sylvicoles.

Cependant, la forêt est inégalement répartie sur le territoire tel que le montre le graphique suivant.

La forêt française est composée essentiellement de feuillus (74% de la surface forestière) : on y compte 136 essences arborescentes diverses et variées. Mais 12 essences occupent 80% de la surface forestière. A eux-seuls, les chênes sessiles et pédonculés dominent environ 30% du territoire boisé.

Une forêt française majoritairement privée.
La forêt française est partagée entre trois grands types de propriétaires : les propriétaires privés (75% de la surface), l’Etat (10%) et les collectivités territoriales telles que les communes (15%).

La forêt privée française appartient à 3,5 millions de propriétaires forestiers privés, dont les deux tiers ont moins de un hectare (les 3/4 des forestiers privés ont hérité de leur forêt) et seulement 69000 propriétaires détiennent plus de 25 ha. Les forestiers sont propriétaires mais aussi sylviculteurs et producteurs de bois. Ces forestiers sont le premier maillon d'une filière de 450 000 emplois en France. C'est 1,7 % de l'emploi en France. La forêt constitue un enjeu d'avenir pour la France par son potentiel économique et social.

Une vaste ressource, mal exploitée
En France, le volume sur pied est de 2,6 milliards de m3, avec un volume moyen à l’hectare de 157 m3.

Loin d'être surexploitée, la forêt française souffre de sous-exploitation : on ne récolte que 60 % de ce qui pousse chaque année. 35,8 millions de m3 de bois sont commercialisés chaque année : 52% en bois d’œuvre, 29% en bois d’industrie et 19% en bois d’énergie. Il faut y ajouter un volume important de bois de chauffage, directement consommé (environ 25 Mm3). La valeur de la récolte de bois en forêt privée est de 600 millions d'euros par an. Le chiffre d'affaires de l’ensemble de la filière bois est de 60 milliards d'euros par an.

Une récolte de bois feuillu au plus bas.
Alors que le volume de bois d’œuvre résineux a augmenté de 13% entre 1990 et 2009, sa récolte en bois feuillu a, quant à elle, diminué ; malgré cette diminution, la récolte du résineux reste majoritaire ; elle représente plus de la moitié de la récolte mise sur le marché.

La récolte du bois d’œuvre feuillu a nettement diminué ceci pour plusieurs raisons :

Dernièrement, le feuillu en particulier le chêne, est attractif pour les marchands de bois. En effet, le merrain a un marché porteur.

Aujourd’hui, 28% de la surface en résineux fournit 74% de la récolte de bois d’œuvre et 83% des sciages, alors que 72% de la surface en feuillus fournit 26% de la récolte de bois d’œuvre et 17% des sciages français.

La forêt privée gérée durablement
Les propriétaires forestiers sont très attachés à leur forêt et à sa gestion durable. La production de bois vient en second plan, hormis dans les cas de grandes propriétés souvent constituées en groupement forestier.
Un tiers de la forêt privée est géré selon un document de gestion durable : 64 800 documents de gestion sont en cours de validité, cela représente 3,86 M d’ha couverts sur les 5,5 M d’ha éligibles (hors Code de Bonnes Pratiques Sylvicoles, CBPS)
Plus de la moitié des forestiers disent gérer leurs parcelles boisées, quelque soit la classe de surface. Le taux de réalisation des coupes prévues au Plan Simple de Gestion (PSG) est satisfaisant.
Les forestiers privés assurent par leur gestion durable les fonctions économiques, environnementales et sociales rendues par la forêt.

La Forêt, un espace multifonctionnel qui doit être géré La forêt a depuis toujours assuré une fonction de production d’une matière première renouvelable : le bois, qu’il soit destiné à la construction, à la fabrication d’objets ou au feu. Mais elle ne produit pas que du bois. On peut également y récolter du liège, de la résine, des fruits pour l’alimentation humaine ou animale ou encore des champignons. Ces diverses productions, qu’elles soient commercialisées ou non, contribuent à la fonction économique de la forêt.
En tant qu’écosystème, la forêt a aussi une importante fonction écologique. Celle-ci n’est reconnue et valorisée que depuis le XIXe siècle avec la prise en compte du rôle de la forêt dans la protection des sols contre l’érosion, dans la régulation du régime des eaux et plus généralement dans la protection des installations humaines contre certains risques naturels. Plus récemment, la fonction écologique s’est renforcée avec la protection et la conservation des paysages et de la biodiversité. L’urbanisation croissante de la société au cours du XXe siècle a donné à la forêt une nouvelle fonction de plus en plus importante : la fonction sociale qui se traduit principalement par une forte fréquentation des espaces boisés en toutes saisons. Ceux-ci, qu’ils soient publics ou privés, sont ainsi devenus un lieu privilégié pour de nombreux loisirs.
Toute forêt, qu’elle soit naturelle ou artificielle, gérée ou non, et quelles que soient les essences qui la composent, remplit ces trois fonctions. Celles-ci sont valorisées différemment par les hommes selon leurs besoins.
Les fonctions économiques répondent à des besoins primaires (se nourrir, s’abriter) et les produits forestiers sont omniprésent dans notre vie quotidienne.

Les fonctions écologiques, répondent au besoin de sécurité face aux catastrophes naturelles. Les fonctions sociales répondent au besoin de la détente, de loisirs, de défoulement voire de ressourcement (besoin d’échapper au stress).

La France est divisée en onze grandes régions écologiques (GRECO) :

L’Inventaire Forestier National réalise l’élaboration de fiches descriptives des sylvoécorégions :
  • GRECO A : Grand Ouest cristallin et océanique
  • GRECO B : Centre Nord semi-océanique
  • GRECO C : Grand Est semi-continental
  • GRECO D : Vosges
  • GRECO E : Jura
  • GRECO F : Sud-ouest océanique
  • GRECO G : Massif central
  • GRECO H : Alpes
  • GRECO I : Pyrénées
  • GRECO J : Méditerranée
  • GRECO K : Corse
 

Les forêts Bretonnes & Normandes

La forêt Bretonne

La forêt Bretonne couvre une surface totale d’environ 380 000 hectares. Avec un taux de boisement moyen de 14 %, la région est peu forestière au regard du taux de boisement moyen du territoire métropolitain de 30 %. Les landes représentent 69 000 ha. L’essentiel de la surface régionale (près des 3⁄4) est consacré aux activités agricoles.
Les essences feuillues représentent 73 % du volume sur pied de la région.

La couverture forestière de la région est fragmentée et morcelée. Une dizaine seulement de grands massifs dépassent 2 000 ha. Néanmoins, la forêt reste l’une des principales sources continentales de biodiversité.

Autre singularité de la région : 124 000 propriétaires privés se partagent 90 % de la forêt. Le reste appartient à l'État (forêts domaniales) ou aux collectivités (départements, communes).

La forêt Normande

La forêt Normande couvre une surface totale d’environ 420 000 hectares. Avec un taux de boisement moyen de 14 %, comme la Bretagne, la Normandie est peu forestière au regard du taux de boisement moyen du territoire métropolitain de 30 %. Il faut prendre aussi en compte l’importance des haies de l’ex Basse-Normandie (130 000 km).
D’importantes disparités existent aux niveaux des départements. La forêt privée représente les 3⁄4 de la surface boisée régionale avec environ 320 000 ha.

Zone géographique Taux de boisement Part de la forêt privée
Calvados 8% 89%
Eure 20% 87%
Manche 5% 92%
Orne 15% 72%
Seine-Maritime 16% 55%
Normandie 14% 78%

La forêt Normande est très diversifiée, elle est composée majoritairement de feuillus avec un volume de 77 millions de m3 sur pied et une productivité annuelle de 2.7 millions de m3 (soit 7m3/ha/an).

Les types de peuplements les plus fréquemment rencontrés sont les futaies et les mélanges futaies-taillis.

Sur les 5 départements normands, on recense environ 90 000 propriétaires forestiers dont :

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