La santé des forêts
 

La forêt est un ensemble d’êtres vivants évoluant dans un milieu en équilibre continuel.

Le cortège de champignons ou d’insectes pathogènes fait partie de cet ensemble. Ils sont souvent présents dans nos forêts, mais peu visibles car maintenus à un niveau faible par l’équilibre naturel.
Parfois des variations dans l’écosystème ou l’apparition d’éléments nouveaux permettent à certains pathogènes de proliférer.
Un problème sanitaire peut être limité géographiquement et/ou dans le temps, ou prendre la forme d’un dépérissement plus global et plus durable.
A plus ou moins longue échéance, la nature rétablit généralement d’elle-même un nouvel équilibre.

« Le Gestionnaire Forestier a une grande responsabilité dans l’état de santé des forêts, car il agit sur un système complexe et vivant dont l’équilibre est souvent fragile ».

Les grands types de dommages

Identifications des causes de dommages (hors tempêtes) sur les arbres du réseau systématique de suivi des dommages forestiers en France. On arrive à environ 20% des arbres ayant des dommages.

Les dommages en forêt peuvent induire des pertes économiques quantifiables, des pertes de valeur d’agrément (défoliation précoce, urtication par des insectes...) ou des pertes d’aménité (diminution des services écologiques ou sociaux).

Les pertes économiques redoutées sont :

Pour un forestier qui gère sur le long terme un ou plusieurs peuplements, l’appréciation d’un dommage va dépendre de l’impact moyen constaté sur les arbres, de la proportion d’arbres concernés et de la valeur de ces arbres. Certains dommages peuvent être tolérés sans pour autant que ceux-ci remettent en cause l’avenir ni la valeur future du peuplement.

Les pathologies des arbres et du bois dues aux attaques d’insectes et aux champignons constituent une préoccupation majeure à la fois pour les particuliers et les professionnels.
Ces agents de dégradations sont nombreux et variés pour leurs biologies, leurs modes d’actions et les dégâts qu’ils occasionnent.
Selon la température, l’humidité et le milieu, différents agents biologiques sont capables de digérer le bois. La structure et les élements constitutifs de ce matériau sont à l’origine des altérations que ces agents biologiques provoquent.

Ces agents d’altérations biologiques sont :
 

Champignons et autres pathogènes

Parmi les parasites, de très nombreux agents sont susceptibles d’induire des maladies chez les arbres. Ils sont alors dits « pathogènes ». Les plus importants en forêt sont de loin les CHAMPIGNONS dont le cycle de reproduction et le mode de vie sont particulièrement diversifiés. Toutes les parties de l’arbre peuvent être attaquées de la feuille à la racine.

Types de champignons :

Champignons du bois
(Quelques exemples)

Dorges du Sapin (ou chaudron)
Hôtes : Sapin Pectiné et autres sapins (sauf A. Grandies)
Localisation sur l’hôte : rameaux, branches, troncs

La présence du mycélium entraîne le développement de deux malformations :
  • ➢ Balai de sorcière (ensemble de rameaux à aiguilles caduques, pauvres en chlorophylle et qui peut persister 15 à 20 ans) : celui-ci apparaît sur les branches latérales à faible hauteur sur l'arbre (moins 10 mètres généralement). Ses aiguilles portent les spores du champignon, c'est donc l'un des vecteurs de la rouille.
  • ➢ Chaudron : lorsque le balai de sorcière est implanté près du tronc, il y a formation d'un chaudron ou dorge, c'est à dire un renflement de la tige en forme de chancre. Ce chancre entraîne le déclassement de la grume et le risque de chablis.

La Graphiose de l’Orme
Hôtes habituels : Ormes
Localisation sur l'hôte : troncs, branches

Champignon dont le mycélium envahit le système vasculaire de l’arbre, provoquant l’arrêt de l’alimentation en eau des parties supérieures et par suite le flétrissement des feuilles et le dessèchement des branches.

La maladie est inoculée à un arbre sain par des scolytes porteurs de spores du champignon, au moment de morsures de nutrition à l’aisselle de rameaux. La transmission de la maladie au reste du peuplement se fait par le système racinaire.

L’épidémie de graphiose qui balaie l’Europe depuis 1970 a éliminé une grande partie des ormes adultes, sans qu’on ait trouvé de réelles parades actuellement.La mise sur le marché d’hybrides résistants donne un nouvel espoir pour le maintien d'ormes.


Le Javart
Hôte habituel : Châtaignier
Localisation sur l'hôte : tiges, branches

Le champignon se développe au niveau de l'écorce des jeunes tiges ou des brins de taillis, sous forme de taches corticales allongées, à la base des perches, correspondant à des nécroses de la zone cambiale sous-jacente. L'écorce devient brunâtre, se fissure et finit par se desquamer, laissant le bois à nu.

Selon le cas, l'arbre produit des bourrelets cicatriciels successifs, en réaction à l'attaque pathologique, donnant un chancre pérennant, ou bien les défenses de l'arbre sont débordées par l'agent pathogène qui peut alors ceinturer la tige et entraîner son dessèchement.

La propagation se fait de brin à brin dans une cépée de taillis.


Les champignons lignivores des feuillus

La pourriture du bois est lente (plusieurs mois ou années), sans symptômes extérieurs visibles avant la fructification.


Les champignons lignivores des résineux

La pourriture du bois dévalorise énormément la tige. Les dommages sont variables selon le type de champignons (pourritures de coeur ou d’aubier) et sa durée d’action.

Champignons foliaires

Les champignons foliaires créent des dégâts sur les feuilles. Les pathogènes foliaires les plus fréquents sont des parasites soit introduits (Oïdium des Chênes, brunissure des feuilles de Peuplier, Anthracnose du Merisier), soit qui se développent sur des essences introduites (rouilles foliaires sur Peupliers interaméricains, …), soit qui présentent ces deux caractéristiques (maladie des bandes rouges des aiguilles des pins, rouille suisse du Douglas).

La plupart des autres pathogènes foliaires sont soit des rouilles, soit des champignons endophytes des résineux.

(Quelques exemples)

La Chalarose du Frêne
Hôtes habituels : Frêne
Localisation sur l'hôte : rameaux, feuilles, collets

Dans le houppier, les arbres atteints présentent des flétrissements et/ou des nécroses du feuillage, de la mortalité de rameaux, des nécroses corticales et des faciès chancreux, associés à une coloration grise du bois sous-jacent. Les flétrissements des pousses s’observent au début de l’infection. Le déficit foliaire et la mortalité de pousses, rameaux et branches qui apparaissent rapidement sont en corrélation étroite avec la fréquence de nécroses de l’écorce.

La maladie des Bandes Rouges
Hôtes habituels : Pin Laricio et autres pins & résineux
Localisation sur l'hôte : aiguilles

En fin d’hiver et printemps, le champignon fructifie abondamment sous sa forme asexuée. Les conidies se disséminent à courte distance par temps pluvieux pendant toute la période de végétation et vont contaminer les aiguilles saines des rameaux voisins. Le mycélium issu de leur germination pénètre dans les aiguilles par les stomates. Après plusieurs semaines d'incubation, apparaissent d'abord des tâches jaunes qui évoluent ensuite en bandes annulaires rougeâtres qui font le tour de l’aiguille. Cette coloration rouge est provoquée par une toxine, la dothistromine qui provoque le dessèchement de l'extrémité des aiguilles. Celles-ci deviennent progressivement brun rouge parfois dès l'automne, le plus souvent pendant et en fin d'hiver.

La maladie est favorisée par des conditions de chaleur humide et des conditions de confinement des peuplements. En France, ce sont essentiellement les reboisements de Pin Laricio, et à un degré moindre les reboisements de pin noir qui sont affectés.

Cette maladie remet en question l’avenir des peuplements de Pin Laricio. Les peuplements touchés par la maladie, même depuis des années, n’enregistrent que peu de mortalité. Toutefois, dans les zones très marquées, la maladie a un impact important sur la croissance des arbres, en hauteur et en diamètre.

L'Oïdium ou "Blanc" du Chêne
Hôtes habituels : Chêne, Hêtre, Châtaignier
Localisation sur l'hôte : feuilles

Parasite particulièrement virulent sur les feuilles de jeunes sujets.

Le mycélium envahit les jeunes pousses dès le début de la végétation et on observe, à la fin du printemps, sur les deux faces des feuilles et quelquefois sur les pousses, un feutrage blanc caractéristique. Ce feutrage correspond à la forme asexuée du champignon. La dissémination a lieu essentiellement par le vent, à partir des conidies produites en abondance pendant la saison.
Les stations ensoleillées sont plus fortement soumises à la pression du champignon qui trouve son développement optimal dans les jeunes plantations en période estivale sèche accentuée par des pluies d'orage. Les gelées tardives favorisent également l'action de l'oïdium. Parmi les Chênes à feuilles caduques, le Chêne Tauzin et le Chêne Pédonculé sont les plus sensibles, le Chêne Rouge serait résistant, les Chênes à feuilles persistantes sont peu sensibles à la maladie. Les

Les Rouilles des Peupliers à Melampsora
Hôtes habituels : Peupliers
Localisation sur l'hôte : feuilles

De petites pustules orangées apparaissent au courant de l'été sur la face inférieure des feuilles de peuplier contenant des spores. Celles-ci peuvent rapidement contaminer l'arbre de feuille en feuille.

  • ➢ défoliation précoce (juillet-août);
  • ➢ feuilles sur l'arbre : pustules de couleur jaune orangé (face inférieure);
  • ➢ feuilles à terre : pustules brun à noir (face inférieure).
Phytophthora Ramorum
Hôtes habituels : Mélèze, Rhododendron, Viorne, Chêne, Châtaignier, Hêtre, Sapin, Erable, Marronnier, Bouleau, Cyprès de Lawson, Noisetier, Frêne, Houx, Epicéa de Sitka, Douglas, Saule Marsault, Sorbier des Oiseleurs...

Localisation sur l'hôte : feuilles, aiguilles, tronc

Phytophthora Ramorum est un agent phytopathogènepolyphage qui attaque de nombreuses espèces ligneuses forestières et ornementales (environ 120 espèces). Il se transmet principalement par le vent et de proche en proche par le biais de gouttes d’eau infectées.

L'infection se produit préférentiellement sur des zones humides. L'humidité favorise la production de spores, leur dispersion, leur germination et l'infection des végétaux. En France, les régions Bretagne, Normandie, Pays-de-la-Loire et Nouvelle-Aquitaine ont un climat favorable.

Le développement des symptômes varie en fonction de la température et de l'humidité (plus lent en hiver). La plupart des espèces sensibles sont arbustives et ne présentent pas de symptômes spectaculaires (uniquement des symptômes foliaires).

Plantes ornementales et arbustesLigneux
Rougissements des feuillesRougissements et flétrissements des aiguilles
Nécroses sur tiges et feuillesNécroses sur feuilles
Flétrissements des feuilles et chuteDescente de cimes
Mortalité de tiges, branches mortesNécroses/Chancres sur tronc avec écoulements brun à noir

Sur les Mélèzes, les arbres ont un houppier jaunissant puis rougissant et se répartissent soit par foyer, soit isolés dans une parcelle. De la mortalité de branches, des descentes de cimes, des croissances anormales de nouvelles pousses en réaction à l'infection sont observées. Lorsque l'infection prend de l'ampleur, des nécroses noirâtres, des chancres et des écoulements de résine apparaissent sur les branches et les troncs.En France, le P. Ramorum a été détecté pour la première fois en 2002 dans de nombreuses pépinières en Bretagne et Pays-de-la-Loire sur Rhododendron et Viorne, puis en milieu naturel en sous-étage de peuplements forestiers en 2007 en Bretagne et en Normandie. En 2017, il est trouvé sur le Mélèze du Japon dans un peuplement du Finistère.

La maladie des Taches Blanches
Hôtes habituels : Erable, Hêtre, Tilleul, Chêne

Localisation sur l'hôte : feuilles

Ce champignon n'est pas fréquent. Il se développe lors de printemps pluvieux.

Le champignon entraîne des nécroses sur les feuilles suivies de la chute des feuilles en été mais ne se transmet pas aux rameaux et n'entraîne pas la mort des tissus lignifiés. Le principal dégât est donc la chute prématurée des feuilles et donc une éventuelle perte de croissance des sujets atteints.Le retour à un climat plus favorable devrait résoudre le problème.

Champignons de l’écorce

(Quelques exemples)

Le chancre du hêtre
Hôtes habituels : Hêtre
Localisation sur l'hôte : troncs, branches

Les spores de NectriaDitissima transportées par le vent ou les eaux de pluies pénètrent dans les tissus de l'arbre, soit par des orifices naturels (cicatrices foliaires, fissures d'écorce lors du débourrement...), soit par des blessures accidentelles (plaies d'élagage, grêles, gélivures, frottements, piqûres d'insectes, dégâts de rongeurs).

A la périphérie des chancres, apparaissent des coussinets blanchâtres de 1 à 2 mm correspondant aux fructifications asexuées du champignon.

La présence de chancres sur le tronc est préjudiciable à la production de bois de qualité. En cas de développement rapide du chancre sur de jeunes tiges (fourré, gaulis), la mort peut intervenir par ceinturage. On assiste rarement à la cicatrisation d'un chancre.

Le Chancre du Châtaignier ou Endothiose
Hôtes habituels : Châtaignier, Chêne
Localisation sur l'hôte : zones corticales (troncs, branches)

Arrivées à maturité et lorsque les conditions climatiques sont favorables, les conidies sont disséminées en grande partie par la pluie ainsi que par le vent ou les insectes. Un mycélium jaunâtre caractéristique se développe entre le bois et l’écorce, formant souvent des palmettes en éventail. L’infection génère une réaction :

Le chancre provoque des dépérissements graves pouvant entraîner la mort de l'arbre hôte. Les différentes espèces de Châtaigniers y sont plus ou moins sensibles. Ce champignon attaque aussi le Chêne, mais provoque peu de dégâts sur cette essence.

Le Chancre Bactérien du Frêne
Hôtes habituels : Frêne, Olivier, Laurier Rose
Localisation sur l'hôte : tronc, branches

Les premiers symptômes de la maladie sont constitués par des sortes de cloques de couleur brun rouge sur l'écorce des branches et des rameaux, après pénétration des bactéries par les lenticelles ou les microlésions dues au gel. Ces gonflements prolifèrent en donnant des craquèlements d'écorce, l'ensemble prenant un aspect tumoral.

La contamination est initiée par les eaux de pluie et de rosée ruisselant le long des troncs, à partir de lésions bactériennes préexistantes. La dissémination d'arbre en arbre à partir d'un foyer est assurée par le vent et la pluie.

Champignons racinaires

(Quelques exemples)

Armillaire
Hôtes habituels : tous les feuillus et résineux
Localisation sur l'hôte : racines, collets

Les fructifications apparaissent à l'automne sous forme de carpophores en touffes. Les basidiospores libérées des lamelles et disséminées par le vent germent dans le sol pour donner un mycélium qui peut prendre deux formes différentes :

  • ➢ un mycélium en lame entre écorce et bois qui colonise le système racinaire et le collet des arbres
  • ➢ des cordons mycéliens souterrains (rhizomorphes) constituant des organes de dissémination et de contamination. Pendant la mauvaise saison, ces rhizomorphes constituent les organes de conservation du parasite.

La propagation et l'infection se font soit par les rhizomorphes souterrains, soit par le contact de racines malades avec des racines saines.

  • ➢ mycélium blanc en "peau de chamois" sous l'écorce au niveau des racines et du collet pouvant se différencier en palmettes sous-corticales blanches à brunes.
  • ➢ rhizomorphes sous-corticaux aplatis bruns plus ou moins ramifiés.
  • ➢ rhizomorphes souterrains dans le sol, plus ou moins cylindriques noirs.
  • ➢ peut être pathogène primaire chez les feuillus, pathogène secondaire chez les résineux.
  • ➢ provoque des dépérissements en taches circulaires.
  • ➢ entraîne la pourriture des racines, ce qui perturbe l'alimentation en eau pour l'arbre. Il s'ensuit un dessèchement du sujet atteint se traduisant par sa fin.

Endémiques des forêts françaises, il existe cinq espèces d’armillaires. Elles ont des pouvoirs pathogènes différents et sont difficiles à distinguer sur le terrain. L’armillaire est un pourridié qui provoque une décomposition du bois au niveau des racines et du collet, tout en bloquant la circulation de la sève.

Sylviculture :
L’action est surtout préventive en limitant les facteurs de stress : adaptation de l’essence à la station, présence de cloisonnement d’exploitation pour éviter les tassements de sols. Il n’existe pas de solution sur le pin maritime mais il convient toutefois de faire les éclaircies sanitaires à temps et de mettre en oeuvre des durées de révolution adaptées.

Le Fomes

Hôtes habituels : Pins et autres résineux
Localisation sur l'hôte : racines, collet

Le Fomes est un complexe de champignons largement répandu dans l’hémisphère Nord, principalement sur conifères. Il s’agit d’un complexe de trois espèces distinctes :

  • ➢ Heterobasidionannosum : qui infecte principalement les forêts de pins mais cette espèce se développe souvent sur d'autres résineux (épicéa, douglas…) et occasionnellement sur certains feuillus (bouleau notamment), elle semble majoritaire en France,
  • ➢ Heterobasidionabietinum : initialement décrite sur sapin, elle est rencontrée en France, sur divers résineux notamment les sapins et le douglas,
  • ➢ Heterobasidionparviporum : initialement décrite sur épicéa, elle semble moins fréquente dans notre pays.

En l’état actuel des connaissances, les trois espèces de Fomes ont une biologie très comparable et sont capables de dégâts tout à fait similaires.

  • ➢ La contamination des peuplements indemnes s’effectue à la suite de la germination des spores (basidiospores) entraînées par le vent sur les souches fraîches. La propagation de l'infection se fait par contacts racinaires.

Les fructifications sexuées du fomes sont généralement pérennes (1-3 ans). Elles se développent surtout au collet des arbres ou sur les souches sous la forme de consoles aplaties ; leur surface supérieure est de couleur acajou à brun-noir, tandis que leur surface inférieure, porée et de couleur blanc-crème.

Les souches jouent, d’une part, le rôle de porte d’entrée du champignon dans les peuplements indemnes, et, d’autre part, le rôle de réservoir d’inoculum dans les peuplements contaminés. Enfin, les blessures d’exploitation forestière aux racines et à l’empattement des arbres sont aussi une porte d’entrée possible du fomes dans les peuplements.

Si le Fomes est présent en forêt naturelle, les dégâts les plus importants sont observés en forêts résineuses gérées, dans lesquelles sont réalisées des coupes régulières.

La sensibilité des essences résineuses est très variée. La vulnérabilité des peuplements dépend aussi des conditions du milieu et du contexte sylvicole.

Les essences suivantes sont particulièrement sensibles au fomes :

D’une manière plus générale, le Fomes peut provoquer des mortalités disséminées ou en rond chez tous les résineux ; les jeunes arbres en plantation, affectés de malformations racinaires (chignon, crosse) dues à une mauvaise technique de plantation, peuvent subir des dégâts importants.

Enfin, chez les feuillus, le Fomes se rencontre de manière plus anecdotique, sans dégâts notables.

 

Insectes ravageurs

Les insectes et acariens constituent un monde particulier caractérisé par leur petite taille et leur grand nombre (plus de 10 000 espèces dans les forêts françaises métropolitaines). Parfaitement intégrés à l’écosystème forestier, ils en occupent tous les compartiments.

Certaines espèces ont été qualifiées par l’homme de « ravageurs » car elles peuvent mettre en danger la production forestière, voire la survie des arbres lors de leurs pullulations. Il est essentiel pour le gestionnaire et/ou propriétaire d’en connaître les principales caractéristiques : régime alimentaire, cycle de reproduction, mode d’action, pour mieux prévenir leur multiplication et les contrôler. Les principaux organes de l’arbre affectés par les insectes ravageurs sont les feuilles et le tronc.

Types de ravageurs :

Insectes des feuilles

Parmi les phytophages (insectes qui mangent les tissus végétaux), les phyllophages sont des mangeurs de feuilles. Ils sont plus communément nommés "défoliateurs". Ceux-ci sont essentiellement des larves de lépidoptères (chenilles), d’hyménoptères (fausses chenilles) ou de coléoptères (chrysomèles). Des coléoptères adultes (hannetons, charançons, chrysomèles…) sont aussi phyllophages. Cas particulier, certaines larves mineuses (lépidoptères ou coléoptères) mangent l’intérieur de la feuille sans toucher aux épidermes.

Les dégâts sont variables et peuvent être appréhendés à deux niveaux. Au niveau local, la consommation du feuillage d’un arbre ou d’un peuplement peut être très partielle ou au contraire quasi totale. Au niveau régional, lors des gradations (en deux ou trois ans), l’amplitude spatiale des dégâts peut être géographiquement circonscrite ou couvrir une vaste zone.

De par leurs effets spectaculaires, les phyllophages, suscitent de la part des professionnels ou usagers occasionnels de la forêt, des interrogations et souvent des craintes sur l’avenir des massifs concernés. La consommation d’une masse considérable de feuilles ou d’aiguilles en quelques jours est toujours un évènement surprenant.

Les Acariens

Les acariens sont des arthropodes de taille généralement minuscule, certains sont microscopiques ne mesurant que quelques dizaines de micromètres. Le corps est particulièrement compact à cause d'une fusion de certaines parties du corps : le prosome et l'abdomen, cela rend la morphologie des acariens unique. Les acariens phytophages sont à l'origine de Galles foliaires ou de Coloration anormale.

Les chenilles défoliatrices

Les chenilles défoliatrices suscitent de la part des professionnels ou usagers occasionnels de la forêt, des interrogations et souvent des craintes sur l’avenir des massifs concernés. La consommation d’une masse considérable de feuilles ou d’aiguilles en quelques jours est toujours un évènement surprenant.

Les défoliateurs ayant un impact significatif sur les forêts françaises sont en majorité des lépidoptères. Il s’agit de tordeuses, de géométrides, de processionnaires ou de bombyx. Il existe bien sûr d’autres lépidoptères dont les dégâts concernent généralement des surfaces plus faibles ou sont moins fréquents. Certains peuvent cependant causer occasionnellement des défoliations conséquentes chez les feuillus, des notodontidés, des noctuelles, des lasiocampidés comme le bombyx à livrée ou des arctidés. Des dégâts importants peuvent aussi être attribués à des hyménoptères, voire des coléoptères.

Liste des chenilles :

La Cicadelle des pins
Hôtes habituels : Pins Noir et Laricio
Localisation sur l'hôte : aiguilles, rameaux

Le symptôme qui caractérise la présence de cet insecte se résume principalement aux dégâts qu'il provoque, roussissement des aiguilles suivi de chute d'aiguilles qui peut atteindre la totalité du houppier au début du printemps, avant l'apparition des pousses de l'année. On peut observer sur les aiguilles roussies des plages brunâtres très discrètes, de quelques millimètres de largeur, qui correspondent aux piqûres alimentaires de l'insecte.Les dégâts aux peuplements forestiers sont causés par les adultes de Haematolomadorsata qui effectuent des piqûres alimentaires sur les aiguilles, ce qui provoque leur décoloration (partielle ou totale). Les aiguilles atteintes peuvent se maintenir sur les rameaux si elles ont été faiblement ponctionnées ou chuter lorsqu'elles sont totalement décolorées au printemps consécutivement à de nombreuses piqûres.Les dégâts ont lieu, en général, avant l'apparition de la pousse de l'année. Cette dernière n'est donc pas atteinte par les insectes. La perte foliaire occasionnée ne remet pas en cause la pérennité des arbres, mais constitue, tout au plus, un facteur d'affaiblissement.

Les cochenilles des aiguilles du pin
Hôtes habituels : Pins
Localisation sur l'hôte : aiguilles
  • ➢ Jaunissement, rougissement pouvant aller jusqu'au dessèchement des aiguilles puis des rameaux
  • ➢ Aspect translucide graisseux à la base des aiguilles
  • ➢ Sur la face interne des aiguilles, présence de croûtes blanches, ovoïdes ou pyriformes, allongées de 1 à 3 mm, aisément détachables, ayant un aspect de coquille de moule à la loupe (demi-cercle concentrique).

Les larves, localisées en général sur la face interne des aiguilles et surtout vers la base, entraînent par leurs piqûres des désordres graves en cas d'abondance des insectes. Les brunissements et les chutes d'aiguilles ainsi que le dessèchement éventuel de rameaux affaiblissent les sujets atteints, notamment s'ils sont jeunes et de petite taille, les prédisposant à des attaques de parasites de faiblesse (armillaires, scolytes, pissodes...).

Les Coléoptères Phyllophages

Liste des coléoptères :

Les Galligènes

Les galles sont des formations résultant du développement spécifique de cellules végétales au profit du parasite, suite à l’injection par ce dernier de substances chimiques qui inhibent l’action des hormones végétales. Il s’agit donc, dans le monde des insectes, d’un exemple d’évolution très avancée.

La plupart des galligènes appartiennent à l’ordre des hyménoptères (famille des cynipidés). L’impact sur la physiologie de l’arbre est limité, même lors de pullulations fortes (sauf pour les cynips du châtaignier). Liste des galligènes :

Les pucerons

Après les phyllophages, les piqueurs-suceurs constituent le deuxième groupe important affectant le feuillage des arbres forestiers. Il est composé d’insectes homoptères dont l’appareil buccal spécifique leur permet de prélever dans la feuille des sucs cellulaires, souvent en y injectant simultanément des toxines. Le groupe des piqueurs-suceurs est principalement représenté par les pucerons. Les cochenilles et les cicadelles font également partie de ce groupe.

Liste des pucerons :

La punaise réticulée ou le tigre du chêne
Hôte habituel : Chêne
Localisation sur l'hôte : feuilles

En Europe, elle a été observée sur chêne pubescent (Quercus pubescens), chêne pédonculé (Q. robur), chêne sessile (Q. petraea), chêne chevelu (Q. cerris), framboisier (Rubus idaeus) et ronce à feuilles d’orme (Rubus ulmifolius).

Des tests en laboratoire ont permis de constater que le cycle de développement se déroulait de manière complète sur ces 6 essences. Sur pommier (Pyrus malus) et chêne rouge (Quercus rubra), le développement reste incomplet. Les essences à feuilles persistantes (Chêne vert...) ne sont pas colonisées.

En 2017, l’insecte a été découvert dans la région de Toulouse sur différents chênes. Les chênes de Hongrie, âgés d’une vingtaine d’années, étaient particulièrement infestés, ce qui témoigne d'une contamination remontant à 2 ou 3 ans. Les chênes pédonculés et sessiles présentaient des symptômes moins importants, les chênes rouges, verts et palustris ne présentaient pas de symptômes.

En considérant le peu de dommages causés par cette espèce dans son aire d'origine et par similitude avec les conséquences minimes de l'introduction du tigre du platane en Europe en 1964, on peut penser que les dommages aux chênes infestés resteront eux aussi minimes en forêt. Dans les parcs et jardins, le jaunissement des feuilles au cours de l'été et leur chute prématurée seront essentiellement un désagrément esthétique.

Les Tenthrèdes & les Lophyres

Les tenthrèdes et les lophyres sont des consommateurs d'aiguilles, les aiguilles de l'année (némate, lophyre) ou des années précédentes (lophyre roux, lophyre du pin). Les larves sont assez caractéristiques, petites, dans les tons verts avec un nombre de paires de fausses pattes abdominales (> 5) qui permet de les différencier des vraies chenilles (larves de lépidoptères).

Les attaques peuvent entrainer le dessèchement des cimes des arbres et parfois leur dépérissement.

Liste des Tenthrèdes & des Lophyres :

Insecte des bourgeons

La Pyrale des bourgeons du Douglas

Hôte habituel : Pins (Sylvestres, à crochets, noirs), Douglas
Localisation sur l'hôte : cônes (pins), pousses, bourgeons (Pins, Douglas), tiges (Douglas)

Les adultes volent de mi-mai à fin juin, les oeufs sont pondus sur les aiguilles de pin. Les jeunes chenilles s'attaquent aux bourgeons, aux pousses, puis aux cônes déjà attaqués par d'autres insectes parasites. En juillet-août, elles quittent les cônes et se nymphosent dans la litière. Les chenilles de la 2ème génération attaquent les cônes sains dans lesquels elles hivernent. La nymphose de ces chenilles a lieu en avril-mai de l'année suivante.

Symptômes sur pins : Symptômes sur Douglas :
La Sémasie du Peuplier

Hôtes habituels : Peuplier, Saule, Chêne
Localisation sur l'hôte : bourgeons, pousses, feuilles (nervures et limbes),

Plusieurs espèces du genre Gypsonoma occasionnent des dégâts sur peupliers, saules. En région méridionale, les papillons apparaissent de juillet à août, selon les conditions climatiques de l'année. Les femelles déposent leur ponte (par 2 à 3 oeufs) à la face inférieure des feuilles près des nervures. Dès leur éclosion, les petites chenilles pénètrent dans la nervure et se développent aux dépens des tissus internes de la feuille (phase mineuse des feuilles).

A l'automne, avant la chute des feuilles, les chenilles quittent ce site pour migrer vers les pousses. Elles s'installent dans les anfractuosités de l'écorce, en général à proximité des bourgeons. Là, elles confectionnent une logette d'hibernation. Au printemps, les jeunes chenilles pénètrent dans les pousses au moment du débourrement et achèvent leur développement dans une galerie médullaire ascendante (phase mineuse des pousses).

La nymphose a fréquemment lieu dans le sol. Elle est suivie après quelques semaines de l'émergence des papillons.

Les dégâts foliaires (phase d'été) sont peu dommageables.

Ce sont les dégâts de printemps (mineuse des pousses) qui sont les plus importants sur jeunes tiges en particulier (notamment en pépinière) par la destruction de bourgeons dont le terminal et l'altération des pousses annuelles. Les arbres attaqués peuvent accuser un retard de croissance et des défauts de forme (fourchaison, ...).

La Tordeuse des pousses du Pin

Hôtes habituels : Pins, à l'exception du Pin Cembro
Localisation sur l'hôte : pousses terminales (aiguilles)

Les oeufs sont déposés en juin-juillet sur les bourgeons ou à la base des aiguilles de l'année, en général sur les pousses terminales des sujets. Dès son éclosion, la chenille ronge les tissus des aiguilles. Début août, elle pénètre à l'intérieur d'un bourgeon qu'elle vide de son contenu avant de s'attaquer à un nouveau. Elle en détruit successivement plusieurs, jusqu'à la fin octobre.

Elle hiverne généralement dans le rameau en creusant une galerie médullaire, un peu en dessous d'un bourgeon évidé. Son activité reprend en avril aux dépens des nouveaux bourgeons et des pousses dont l'intérieur est vidé.

La nymphose intervient dans une de ces galeries en mai-juin.

La larve détruit en général complètement le bourgeon terminal dès l'automne et provoque des courbures caractéristiques en baïonnette par reprise de dominance d'un rameau latéral.

Insectes de l’écorce

Les insectes qui, au cours de leur développement larvaire, consomment les assises génératrices situées entre aubier et écorce figurent parmi les plus redoutables parasites des arbres forestiers car leur activité aboutit la plupart du temps à la mort du sujet colonisé.

Heureusement pour le gestionnaire, la plupart sont des parasites de faiblesse, qui ont souvent un rôle de fossoyeurs dans les peuplements en éliminant les arbres dominés, souffreteux, moribonds. Dans certaines circonstances cependant, ils peuvent connaître un développement épidémique. À l’inverse, quelques espèces, comme la pyrale du tronc, attaquent des arbres en pleine vigueur.

Liste des insectes de l’écorce :

Les insectes cambiophages sont des insectes qui, à un stade de leur développement, se nourissent des tissus situés entre l'écorce et l'aubier (cambium, liber). Synonyme:phloémophage, sous-corticole, sous-cortical : agriles, pissodes (résineux), scolytes

Les insectes cambiophages détruisent l'assise génératrice du bois au niveau du tronc et des branches. Ils sont également appelés insectes sous-corticaux.

Les scolytes sont pour la plupart des insectes cambiophages. Ils constituent un groupe d'environ 140 espèces connues en France. Ils ont été rattachés récemment à la famille des charançons (curculionidés). Ils se développent essentiellement aux dépens d’espèces ligneuses. Leur impact économique est plus important sur résineux (épicéas, pins, sapins) que sur feuillus. Malgré leur petite taille (0,5 mm à 10 mm), ils ont mis au point, au cours de l’évolution, des stratégies de colonisation massive qui leur permettent de venir à bout d’arbres dix mille fois plus grands qu’eux.

Les Insectes Cambiophages :

➢ Scolytes Cambiophages

Insectes du bois

Les insectes xylémophages forent des galeries plus ou moins profondes dans le bois.

Le Peuplier possède un cortège d’insectes xylèmophages bien connu des populiculteurs : grandes et petitesSésies (lépidoptères), grandes et petitesSaperdes (coléoptères cérambycidés), charançons de la patience (coléoptères curculionidés).

Deux espèces de lépidoptères, le cossus gâte-bois et la zeuzère sont également capables d’infester de nombreuses essences feuillues. Le bupreste des branches du Chêne, quant à lui, vit essentiellement dans le houppier.

Les agents de piqûres comprennent, eux, des scolytes des genres Xyloterus, Xyleborus ou encore Platypus, colonisant à faible profondeur les grumes fraîches aussi bien de résineux que de feuillus.

Les Insectes du Bois :

Insectes des racines

Les racines sont accessibles directement pour les insectes qui vivent dans le sol ou indirectement pour des insectes qui pénètrent au niveau de la partie aérienne (tronc, collet) et qui gagnent les racines au cours de leur développement.

Les insectes venant de la partie aérienne sont essentiellement des insectes cambiophages ou xylèmophages comme certains scolytes (xylébores, hylastes), des capricornes, des buprestes (agriles), ou des lépidoptères (grandessésies du Peuplier). Ils colonisent les racines au niveau de l’écorce et du bois dans la continuité du tronc et du collet et s’attaquent plus particulièrement à des arbres de forte dimension.

Le stade larvaire de plusieurs coléoptères charançons (Phyllobius, Peritelus, Strophosomus, Otiorhynchus), des hannetons, ou des taupins, se déroule dans le sol.

Ces larves sont essentiellement rhizophages, mais en général sans préférence alimentaire pour une espèce botanique particulière. Elles s’attaquent au chevelu racinaire et aux racines fines.

Liste des insectes des racines :

 

Causes abiotiques

Les causes de dommages abiotiques sont celles qui ne sont pas d’origine animale, végétale ou fongique mais qui sont essentiellement liées à des facteurs physiques ou mécaniques. Elles ont pour effet la lésion directe des tissus de l’arbre ou la perturbation de son fonctionnement.

 

De rares moyens de préventions & de luttes :

Les méthodes de lutte directe étant très limitées, c’est plutôt l’action préventive qu’il faut mettre en avant.

A long terme, la prévention des champignons pourridiés passe par des actions impliquant à la fois le mélange d’essences adaptées aux conditions stationnelles et la limitation du travail du sol.

A court terme, la seule méthode de prévention concerne le Fomès des résineux. Elle consiste à pulvériser l’ensemble des souches fraîches immédiatement après l’abattage avec des solutions à base d’urée, de bore ou du champignon PhlebiopsisGigantea (spécialité non encore commercialisée). Un colorant y est ajouté pour visualiser le traitement. Les abatteuses mécaniques sont aujourd’hui généralement équipées à cette effet.

Voici quelques conseils pour limiter l’impact des maladies et parasites :

Lutte contre les insectes :

 

Les grands mammifères ongulés

Cerfs, chevreuils, sangliers

Le grand gibier est devenu aujourd’hui, une des principales causes de dommages en forêt. L’accroissement des dégâts correspond toujours à une rupture de l’équilibre sylvo-cynégétique qui peut être lié à deux facteurs intervenant séparément ou conjointement : une augmentation des populations dans un milieu donné ou bien l’évolution du milieu qui devient inadapté à une population donnée.

Bien que les prélèvements de l’homme, encadrés par le plan de chasse, aient été multipliés par 4 depuis 20 ans, ils ne sont toujours pas à la hauteur des populations réelles, qui se sont considérablement accrues.

Le grand gibier intervient sur la forêt de plusieurs façons :

Toutes les essences ne sont pas attaquées de la même façon par le gibier et les différences de sensibilité sont donc utiles à connaître pour mieux choisir les espèces à planter. Les feuillus (Chênes, Merisiers…) et le Sapin par exemple sont plus consommés que le pin maritime. Il est par ailleurs notoire que les espèces nouvellement introduites dans un milieu, notamment les essences exotiques, sont beaucoup plus attractives que les espèces en place. Au niveau individuel, frottis et écorçages entraînent la destruction du cambium et sont à l’origine de bourrelets cicatriciels qui altèrent la qualité technologique du bois, même si peu de cas de surinfection par des pathogènes du tronc sont observés. Certaines essences (Douglas) cicatrisent mieux que d’autres (Epicéa, Sapin…).

Mais au-delà des dégâts ponctuels, c’est l’importance des atteintes à moyen et long termes au niveau des écosystèmes et du potentiel de production qu’il convient d’évaluer. Les pertes occasionnées par le gibier s’intègrent-elles ou non dans la réduction normale de la densité de tiges au cours de la vie des peuplements ? C’est l’abroutissement du cerf qui affecte le plus les peuplements à terme. Les mutilations répétées des jeunes arbres limitent fortement leur croissance et déforment les tiges. L’effet cumulatif et localisé des dégâts sur les régénérations naturelles ou les plantations peut déséquilibrer les classes d’âge et remettre en cause les objectifs sylvicoles.

Les rongeurs :

Les rongeurs ont un impact non négligeable sur les arbres et plantations.

 

Dépérissements

Hôtes habituels : toutes les essences peuvent être touchées Localisation sur l'hôte : tout l’arbre, et plus particulièrement le houppier

Le dépérissement peut être appréhendé de deux façons :


• Terminologie adoptée

Pour citer un cas de dépérissement, on utilise le terme “ dépérissement ” suivi des précisions suivantes :

Les symptômes de dépérissement sont essentiellement la mortalité d’organes pérennes (branches, rameaux) et la réduction de la qualité et de la quantité du feuillage. Cette réduction de la masse foliaire et de la ramification se traduit par une transparence accentuée. La mortalitéde branches et de rameaux peut concerner tout le houppier ou se manifester en descente de cime (du haut vers le bas). D’autres symptômes plus spécifiques tels des colorations anormales du feuillage, des suintements, des écoulements de résine sur le tronc, ... peuvent être observés dans certains dépérissements, selon les facteurs en jeu.

Un suivi qualitatif de l’évolution des symptômes sur des arbres identifiés dans des placettes d’observation est souvent utile pour évaluer la dynamique du phénomène.

 

Gui

Hôtes habituels : Peuplier, Pins, Sapins, feuillus divers (arbres et arbustes) Localisation sur l'hôte : troncs, branches

Le gui est une plante chlorophyllienne hémiparasite, qui s'installe sur de nombreux arbres et arbustes des régions tempérées, à répartition irrégulière.

La partie aérienne, composée d'articles ramifiés suivant une fausse dichotomie, forme une boule de feuilles allongées et persistantes environ 18 mois. Les suçoirs endophytiques s'insèrent au travers de l'écorce dans l'aubier du tronc et des branches. Grâce à ces organes de fixation et de succion, il puise l'eau et les sels minéraux nécessaires à son développement dans la sève de l'hôte, assurant sa propre assimilation en carbone par photosynthèse. Des cordons sous-corticaux assurent la multiplication végétative de la plante pour sa colonisation de l'hôte.

 

Le Climat : sécheresse, tempête, gelée

On observe aujourd’hui, de plus en plus avec le réchauffement climatique, un changement radical du climat : tempêtes récurrentes et sécheresses accrues.Cela accroît la vulnérabilité de la forêt, ce qui va se traduire par une baisse de production et un risque de dépérissement et de mortalité importante, notamment pour les peuplements installés en limite de leur aire (Hêtre, Epicéa,…) voire hors stations comme les Epicéas et Douglas du sud du Massif-central ou de Sologne. Les conséquences apparaîtront plus à la suite d’effets de pointe, vague de chaleur, canicule, par le stress dû aux facteurs limitants, que par l’évolution moyenne du climat. La sensibilité aux grandes tempêtes : les arbres sont plus ou moins sensibles aux coups de vent, en fonction de la saison, en feuilles ou pas, de l’humidité du sol, de la hauteur, mais jamais ils ne peuvent résister à des vents dépassants 150 km/h. Les dégâts forestiers provoqués par les tempêtes « Lothar et Martin » de 1999 sont sans précédent. Cela a ainsi provoqué des baisses de prix sur le bois et ralenti les achats par la suite du fait de l’importance des stocks. En 2009, une nouvelle tempête « Klaus » survient et accentuent les difficultés. D’autres forts coups de vent apparaissent régulièrement et provoquent des dégâts non négligeables.

Symptômes et réaction de l’arbre à la sècheresse :

Symptômes et réaction de l’arbre aux autres problèmes climatiques :

 

Les Incendies

Les incendies peuvent avoir des causes naturelles telles que la foudre ou par la main de l’homme ou alors de causes inconnues. Ces types de risques commencent à prendre de l’importance dans le choix de la gestion forestière. On tient compte des points d’eau et de leur importance pour avoir des réserves en cas d’incendies mais aussi on effectue des coupes préventives de pare-feu en forêt. Malgré des moyens de surveillance et de lutte de plus en plus performants, le nombre des incendies et leur gravité ne cessent de croitre dans le monde.

Pour pallier, à ces types de risques (tempêtes, incendies, catastrophes naturelles), des assurances sont possibles et disponibles.

 

Impact sur la santé humaine

Les réactions allergiques

Trois importantes espèces françaises de défoliateurs ont des chenilles urticantes : les processionnaires du pin et du chêne et le Bombyx Cul Brun. Les urtications sont dues à des poils microscopiques (appelés soies) que les chenilles possèdent sur le corps. Ces soies se plantent dans la peau entraînant des réactions allergiques chez l’homme et les animaux.

La Maladie de LYME

Un fléau en constante augmentation ces dernières années. Cette maladie directement transmissible par les piqûres de tiques concerne les forestiers mais également les promeneurs.

Maladie originaire des USA, on identifie 3 phases dans le stade de la maladie :

Le traitement contre cette maladie est composé d’antibiotiques. Ce traitement ne sera efficace que si la maladie est détectée tôt (phases primaire et secondaire).

Mais ce traitement n’est pas fiable à 100%. Il n’y a malheureusement pas de traitement fiable à ce jour.

Dans les activités forestières, nous pouvons éviter de contracter la maladie en respectant les quelques règles simples suivantes :

Sources : DSF : Département de la Santé des Forêts INRA : Institut National pour la Recherche Agronomique IDF : Institut pour le Développement de la Forêt
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