L'attractivité de la forêt
 

Pourquoi l’investissement forestier ?

La forêt est un moyen de valoriser son patrimoine tout en préservant l’environnement

Le placement forestier s’inscrit dans l’enjeu d’un développement durable et constitue un moyen efficace de protéger l’environnement. La détention de forêts, dans un objectif de placement, implique ainsi la mise en place de bonnes pratiques sylvicoles assurant tout à la fois :

La forêt est un lieu d’agrément et de passion

Pour investir dans le milieu forestier, un acheteur potentiel doit être avant tout passionné et impliqué par la gestion de la nature. En effet, la forêt est un investissement sur le long terme. La gestion d’une forêt est souvent étalée sur plusieurs générations d’où l’importance de la transmission. Mais la forêt est aussi un lieu privilégié de loisirs et de détente, où l’on se promène, se ressource, ...
La chasse représente un loisir important dans le monde forestier. Elle est aussi un facteur essentiel dans le développement des forêts et leur conservation. La chasse vient dans le prolongement de la gestion d’une forêt par la régulation des populations de gibier, qui sont source de dégâts sur les régénérations des plantes forestières mais aussi sur les terres agricoles environnantes.

La forêt est un marché dynamique et en plein essor

La forêt française est à 75% de sa surface dans le secteur privé. Cela représente donc un potentiel d’investissement à large amplitude. Le prix des forêts a une progression régulière depuis les années 2000, avec un prix moyen à l’hectare de 4 110 €. Cette stabilité cache des disparités régionales, les transactions de forêt s’échelonnent de 1000 à 11 000 € selon les régions et la qualité des biens mis sur le marché. Bien entendu, il existe des forêts qui valent beaucoup plus cher que cela.

Evolution en valeur constante du prix des forêts non bâties par classe de surface entre 1997-1998 et 2016-2017 (moyennes biennales)

La valeur d’une forêt tient compte de multiples paramètres tels que la région d'implantation, la valeur du fond, la qualité de la station, les essences d’arbres et leur volume, l’état sanitaire du peuplement et de son adaptabilité à la station, de la qualité des pistes d’accès, des aires de débardage, place de dépôt...de la valeur cynégétique, de la présence de scieries à proximité... La présence d’un immeuble bâti (maisons, château, dépendances) influe considérablement sur la valeur d’une forêt.

Ce sont les forêts de plus de 50 ha de la moitié Nord de la France qui affichent les prix les plus élevés. Depuis les années 2000, le prix des forêts gagne en moyenne chaque année 4 % en valeur courante, soit 2,2 % en valeur réelle. Le nombre de transactions est en hausse de 1,8 %, notamment grâce à la progression régulière des ventes des petites et moyennes propriétés. Ce n’est pas le cas des propriétés de + de 100 ha. En effet, les propriétaires accordent une plus grande importance à la valeur refuge de leurs forêts, ils préfèrent conserver leurs biens dans l’attente d’un contexte plus favorable. La gestion des grands domaines est plus facile de par l’importance des volumes de bois présent et par la rentabilité régulière.

Ces dernières années, on observe une évolution progressive de l’acquisition des surfaces agricoles et/ou forestières par les personnes morales (investisseurs privés ou secteur public), avec 38% du total des surfaces acquises. Les personnes morales deviennent, pour l’année 2018, les premiers acquéreurs du marché des forêts et dépassent pour la première fois les particuliers non agricoles.

Le marché du bois est quant à lui, plus fluctuant selon la demande, les besoins de l’industrie et les impondérables de la nature.

Investir dans une forêt : Un investissement sûr et rentable

Investir dans une forêt, c’est d’abord acquérir un patrimoine foncier mais c’est aussi diversifier ses actifs, garantir la croissance de son patrimoine et le transmettre favorablement à ses descendants. C’est une valeur refuge, elle représente un investissement stable dans le temps, qui ne subit pas les aléas des marchés financiers. Ce sont essentiellement des particuliers français qui investissent, mais aussi beaucoup d’étrangers. Cependant, la rentabilité forestière est une notion très difficile à apprécier car les forêts sont, pratiquement toutes, des cas particuliers dont les données de base peuvent différer considérablement, et par conséquent, générer une rentabilité bien différente.

Sur ce chapitre, il convient également de différencier deux aspects : Ces deux aspects pouvant aussi se recouper.

Cette rentabilité est cependant théorique puisqu'on ne récolte pas pareillement à chaque année et à chaque endroit. Au moment des coupes, différentes options se présentent, soit de prélever plus ou moins la croissance volumique annuelle par hectare (en d'autres termes appauvrir ou enrichir la forêt), soit d'être plus ou moins sélectif en fonction des lois du marché.

Les résultats financiers qui apparaîtront devront être encore sérieusement corrigés en fonction des facteurs particulièrement positifs mentionnés plus haut (fiscalité et plus-value notamment) si on veut être en mesure de procéder à des comparaisons sur une certaine durée entre l'investissement forestier et d'autres types d'investissements.

La rentabilité, qu'elle soit régulière ou à terme, dépendra très largement de la qualité de l'investissement forestier qui aura été réalisé.
C'est là précisément un domaine dans lequel le gestionnaire pourra jouer un rôle capital et déterminant pour le futur propriétaire qui le consultera.
De manière générale, l'investissement forestier doit être envisagé sur du long, voire du très long terme pour se mettre en situation de bénéficier pleinement de toutes les composantes particulières à ce type d'investissement et pour permettre également au propriétaire de mesurer l'impact des options de gestion qu'il aura prises.

En général sur une longue période, la forêt maintient son pouvoir d'achat et dégage un revenu d'environ 1 à 4 % nets d'impôts au-dessus de l'inflation. D'autre part, si l'investissement a été judicieusement réalisé et si le propriétaire sait s'entourer d'un bon Conseil Forestier, la gestion d'un tel bien ne présente aucune difficulté particulière :

De plus, si le propriétaire n’est pas chasseur, la location du droit de chasse est d’un rapport annuel non négligeable.
Selon les forêts (nature, localisation, topographie, ...), le droit de chasse se loue sur une base moyenne de 22,50 €/ha-an à 38 €/ha-an avec un minimum vers 7,50 €/ha-an et un maximum pouvant dépasser 100 €/ha-an.

Les forêts sous forme de parc clos peuvent se louer plus cher mais la pression du gibier peut influer négativement sur la gestion de la forêt proprement dite.
D’autres revenus peuvent aussi provenir de la forêt tels que location de droit de pêche (lorsqu’il existe un étang), de recettes provenant de la cueillette de champignons, ou de location de parc éolien.
Dans un environnement économique et sociétal de plus en plus demandeur, les valeurs de la forêt ne cessent d’augmenter. Le bien forestier ne connaît pas la crise : les arbres poussent toujours quels que soient les aléas et les politiques économiques.

En outre, de par ses fonctions économiques, sociales et environnementales, la forêt est très règlementée : Code Rural, Code Forestier, Code de l’Environnement, Code Général des Impôts ...

Investir dans une forêt : une prise de risques limitée

Les risques de moins-value par rapport au prix d’achat d’une forêt sont très faibles. La valeur à l’hectare devrait croître dans les prochaines décennies, si l’on prend en considération la conjoncture actuelle.
Si le prix du bois chute, le forestier peut attendre la reprise des cours à la hausse pour vendre ses bois. En effet, les plans de gestion des forêts ont un programme de coupes pouvant donner une liberté d’actions de plus ou moins 4 ans. Si une coupe n’est pas effectuée, la forêt capitalise. Les autres risques sont essentiellement naturels et climatiques ; risques pour lesquels, il existe dorénavant des assurances (tempêtes, incendies, accidents).

Investir dans une forêt : un contexte favorable

Dans le contexte économique, environnemental, de développement durable, l’état français a une politique très favorable au développement et à la valorisation de la forêt. De plus en plus de pays se tournent aujourd’hui vers les énergies renouvelables respectueuses de l’environnement. Tous les acteurs économiques s’accordent à dire que la demande en bois sera plus forte dans les prochaines décennies notamment en bois énergie, papiers, cartons et bois de construction. Le marché de la forêt et du bois est donc bien réel.

La forêt est un investissement qui présente de nombreux atouts en matière de diversification et de transmission de patrimoine, grâce à une fiscalité favorable. La forêt est un bien réel et manifeste qui produit du bois, matériau d’avenir. Investir dans la forêt permet de créer de la valeur sur le long terme, car c’est un bien préservé de la volatilité des marchés financiers. En effet, elle est soutenue par deux actifs tangibles : le foncier et la matière première. Cet investissement forestier bénéficie de dispositions fiscales avantageuses.
 

La fiscalité forestière

Depuis une cinquantaine d’années, la fiscalité forestière française a été orientée pour aider et promouvoir la production de bois, avec depuis peu en arrière-plan l’idée d’encourager le développement durable.

La forêt est accessible par trois types d’investissements forestiers :

Ces investissements bénéficient d’avantages fiscaux :

L'IMPÔT SUR LE REVENU (Article.63 du Code Général des Impôts (CGI))

Sont considérés comme bénéfices de l’exploitation agricole pour l’application de l’impôt sur le revenu, les revenus que l’exploitation de biens ruraux procure aux propriétaires exploitant eux-mêmes.

Ces bénéfices comprennent notamment ceux qui proviennent de l’exploitation forestière.

Article 76 du CGI Régime spécial applicable aux exploitations forestières :

Suite à la loi d’orientation sur la forêt du 9 juillet 2001, la loi des finances pour 2014 intègre un dispositif de réduction d’impôts sur le revenu ou de crédit d’impôt dit « DEFI » (dispositif d’encouragement fiscal à l’investissement forestier) pour motiver les propriétaires à investir dans leurs forêts.

DEFI acquisition (réduction d’impôt) :

➢ Cette disposition permet la réduction d’impôt sur l’acquisition de terrain en nature de bois et forêt ou de terrains nus à boiser de 4 ha au plus pour porter l’unité de gestion à + de 4 ha. Il faut avoir un document de gestion sur 15 ans (3 ans pour l’établir s’il n’y en a pas) et conserver la propriété pendant la même durée. Les terrains nus devront aussi être reboiser dans les 3 ans. La dépense d’acquisition pourra alors bénéficier d’une réduction d’impôt de l’ordre de 18 % dans la limite de 5 700 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée (réduction max. 1 026 €) et de 11 400 € pour un couple marié ou les partenaires liés par un pacte civil de solidarité, soumis à une imposition commune (réduction max. 2 052 €)

➢ L’acquisition ou la souscription peut se faire en numéraire de parts d’intérêt dans des Groupements Forestiers (GF). Ici, il n’y a pas de limite de surface, mais il faut détenir ses parts pendant 8 ans et avoir un document de gestion durant 15 ans.
La dépense d’acquisition pourra alors bénéficier d’une réduction d’impôt de l’ordre de 18 % dans la limite de 5 700 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée (réduction max. 1 026 €) et de 11 400 € pour un couple marié ou les partenaires liés par un pacte civil de solidarité, soumis à une imposition commune (réduction max. 2 052 €)

➢ La souscription peut se faire en numéraire au capital initial ou à l’augmentation de capital des Sociétés d’Epargne Forestière (SEF). Ici, il n’y a pas de limite de surface, mais il faut détenir ses parts pendant 8 ans et avoir un document de gestion durant 15 ans. La dépense d’acquisition pourra alors bénéficier d’une réduction d’impôt de l’ordre de 18 %, sur 60 % du prix d’acquisition, dans la limite de 5 700 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée (réduction max. 1 026 €) et de 11 400 € pour un couple marié ou les partenaires liés par un pacte civil de solidarité, soumis à une imposition commune (réduction max. 2 052 €).

DEFI assurance (réduction d’impôt) :

Pour toutes assurances (hors responsabilité civile), le souscripteur pourra alors bénéficier d’une réduction d’impôt de l’ordre de 76 % dans la limite de 6 €/ha assuré de 2016 à 2020 ainsi que dans la limite de 6 250 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée et de 12 500 € pour un couple marié ou les partenaires liés par un pacte civil de solidarité, soumis à une imposition commune.

DEFI travaux (crédit d’impôt) :

➢ Cette disposition permet d’obtenir des crédits d’impôts sur les dépenses de travaux forestiers sur les propriétés constituant une unité de gestion d’au moins 10 ha d’un seul tenant ou sans seuil plancher pour ceux regroupés au sein d’une Organisation de Producteurs (OP) ou d’un Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental Forestier (GIEEF).
Il faut avoir un document de gestion en cours de validité lors de la dépense et conserver la propriété pendant 8 ans. La dépense pourra alors bénéficier d’une réduction d’impôt de l’ordre de 18 % ou 25 % pour les membres de GIEEF et d’OP : dans la limite de 6 250 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée (réduction max. 1 562,50 €) et de 12 500 € pour un couple marié ou les partenaires liés par un pacte civil de solidarité, soumis à une imposition commune (réduction max. 3 125 €). Si le plafond est dépassé à la fin de l’année, il est possible d’étaler sur 4 ans ou 8 ans en cas de travaux pour sinistres. Le crédit d’impôt n’est pas applicable aux dépenses utilisant les sommes prélevées sur compte d’investissement forestier

➢ Cette disposition permet d’obtenir des crédits d’impôts sur les dépenses de travaux forestiers payées par un groupement forestier (GF) ou une Société d’Epargne Forestière (SEF) sur les propriétés constituant une unité de gestion d’au moins 10 ha d’un seul tenant ou sans seuil plancher pour ceux regroupés au sein d’une Organisation de Producteurs (OP) ou d’un Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental Forestier (GIEEF).
Il faut avoir un document de gestion en cours de validité lors de la dépense et conserver la propriété pendant 8 ans.
La dépense pourra alors bénéficier d’une réduction d’impôt de l’ordre de 18 % ou 25 % pour les membres de GIEEF et d’OP : dans la limite de 6 250 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée (réduction max. 1 562,50 €) et de 12 500 € pour un couple marié ou les partenaires liés par un pacte civil de solidarité, soumis à une imposition commune (réduction max. 3 125 €). Si le plafond est dépassé à la fin de l’année, il est possible d’étaler sur 4 ans ou 8 ans en cas de travaux pour sinistres. Le crédit d’impôt n’est pas applicable aux dépenses utilisant les sommes prélevées sur compte d’investissement forestier.

DEFI contrat (crédit d’impôt) :

Pour toutes rémunérations versées pour la réalisation d’un contrat conclu pour la gestion de bois et forêt, le propriétaire peut bénéficier d’un crédit d’impôt (dépenses de rémunération des groupements forestiers ou des sociétés d'épargne forestière et dépenses d’experts forestiers). Cette disposition concerne les propriétés de moins de 25 ha ayant un document de gestion.
La dépense pourra alors bénéficier d’un crédit d’impôt de l’ordre de 18 % ou 25 % pour les membres de GIEEF et d’OP : dans la limite de 2 000 € pour une personne célibataire, veuve ou divorcée (réduction max. 500 €) et de 4 000 € pour un couple marié ou les partenaires liés par un pacte civil de solidarité, soumis à une imposition commune (réduction max. 1 000 €).

Le cumul des 3 DEFI est possible mais plafonné à 18 000 € + 4 % du revenu imposable.

EXONERATION DE LA TAXE FONCIERE


Rappel de l’impôt sur le revenu :

Article. 1379 du CGI Tout propriétaire d’un bien foncier détenu au 1er janvier de l’année d’imposition est passible de la taxe foncière pour l’année entière. Cette taxe est établie par chaque commune selon la situation des biens imposables. Elle est basée sur le revenu cadastral forestier qui représente le revenu moyen annuel de l’ensemble du cycle de production (de 25 ans pour les peupliers à 150 ans pour les chênes). Article. 1395 du CGI



Les terrains ensemencés, plantés ou replantés en bois ouvrent droit, temporairement, à une exonération totale de la taxe sur les propriétés non bâties. L’exonération est de :

Les régénérations naturelles ouvrent droit, temporairement, à une exonération totale de la taxe sur les propriétés non bâties. L’exonération est de :

Les futaies irrégulières en équilibre de régénération ouvrent droit à 25% d’exonération du montant de la taxe sur le foncier non bâti, pour une période de 15 ans, renouvelable.

LA CONTRIBUTION VOLONTAIRE OBLIGATOIRE (CVO)

La Contribution Volontaire Obligatoire (CVO) est une cotisation demandée aux professionnels pour financer des actions d’intérêt collectif. Les propriétaires forestiers payent cette contribution lors de la vente de leurs bois.
Cette cotisation est volontaire, en ce sens qu’elle a été proposée par les organisations professionnelles de la filière bois dans le cadre d’un accord interprofessionnel.
Elle est obligatoire parce qu’elle donne lieu à un arrêté d’extension pris par le ministre de l’agriculture qui rend le paiement de cette cotisation obligatoire pour toutes les entreprises de la filière et pour tous les propriétaires forestiers qui vendent à un exploitant forestier, à une coopérative ou à tout autre acheteur de bois, dès lors qu’il existe une facturation.
L’interprofession France Bois Forêt collecte cette cotisation et en répartit le produit. Elle regroupe :

France Bois Forêt a pour ambition de promouvoir le développement économique de toute la filière par une plus grande utilisation du matériau bois. La CVO s’applique à tous les propriétaires forestiers sur leurs ventes de bois, quels que soient les produits vendus, que ce soit sur pied ou bord de route, et même si vous les vendez à des particuliers.
La cotisation du propriétaire forestier s’élève à 0,5% du montant de la vente de bois sur pied, 0,33% pour le bois vendu bord de route et 0,25 % pour le bois rendu usine.
Cette contribution doit être versée par le propriétaire ou par l’acheteur auprès de France Bois Forêt annuellement avant fin avril (calcul sur la base du prix hors taxe).

L'IMPÔT SUR LA FORTUNE IMMOBILIERE (IFI)

Depuis janvier 2018, l'Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) est supprimé et est remplacé par un Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). Les conditions sont les mêmes. Tout particulier est soumis à l'IFI si la valeur nette de son patrimoine immobilier excède 1,3 million €.

Un avantage fiscal est accordé pour tenir compte de la grande durée de la production forestière ; ce régime particulier, appelé couramment "amendement Monichon", permet d’être exonéré de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) à concurrence des trois-quarts de la valeur de ses forêts, sous la double condition de conserver sa propriété pendant 30 ans et de souscrire un engagement de gestion durable (Plan Simple de Gestion, Règlement Type de Gestion, Code de Bonnes Pratiques Sylvicoles). Les trésoreries ne sont pas prises en compte pour cette exonération ; elles sont donc imposables totalement.

L'IMPÔT SUR LA PLUS-VALUE & PRELEVEMENTS SOCIAUX

Dans le cadre d’une transaction, les biens immobiliers vendus sont soumis à un impôt sur les plus-values dont le taux d'imposition est fixé à 19%. A partir de la 6 ème année, un abattement pour durée de détention s’applique (voir tableau ci-dessous).

Exonération totale au bout de 22 ans sur les plus-values.

Il faut rajouter à cette imposition de plus-value, une imposition des prélèvements sociaux dont le taux est fixé à 17,2%. A partir de la 6ème année, un abattement de 1,65 % intervient tous les ans jusqu’à la 21ème année, puis 1,60 % en 22ème année et ensuite un abattement de 9 % (voir tableau ci-dessous).

Exonération totale au bout de 30 ans sur les prélèvements sociaux.

Durée de détentionAbattement sur les plus-valuesAbattement sur les prélèvements sociaux
< 6 ans
6 ans
7 ans
8 ans
9 ans
10 ans
11 ans
12 ans
13 ans
14 ans
15 ans
16 ans
17 ans
18 ans
19 ans
20 ans
21 ans
22 ans
23 ans
24 ans
25 ans
26 ans
27 ans
28 ans
29 ans
30 ans
0%
6%
12%
18%
24%
30%
36%
42%
48%
54%
60%
66%
72%
78%
84%
90%
96%
100%
0%
1,65%
3,3%
4,95%
6,6%
8,25%
9,9%
11,55%
13,2%
14,85%
16,50%
18,15%
19,80%
21,45%
23,10%
34,75%
26,40%
28%
37%
46%
55%
64%
73%
82%
91%
100%

Décote spécifique aux forêts : Sur les plus-values, qui relèvent des articles 8 à 8 ter du CGI, l’impôt afférent à la plus-value est diminué d’un abattement de 10 € par année de détention et par hectare des peuplements forestiers détenus. Cet abattement n’est pas applicable au montant des prélèvements sociaux dus par le cédant.

Les cessions de forêt dont le prix est inférieur ou égal à 15 000 euros sont exonérées d'impôt sur les plus-values.

Exemple :

Une propriété de 30 ha est achetée pour 150 000 € en 2003. Puis celle-ci est revendue pour la somme de 250 000 € en 2018. Durant ces 15 ans de possession, le propriétaire a effectué une dépense de voirie de l’ordre de 22 000 €. Dans l’exemple, il est choisi d’appliquer une valorisation forfaitaire de 7.5% de frais d’acquisition plutôt que ceux réellement réglés lors de l’achat initial.

1ère étape, calculez la Plus-value brute : Prix de vente – prix d’achat 250 000 € - (150 000 * 1,075) - 22 000 = 66 750€

2ème étape, calculez la Plus-value nette : plus-value brute - abattements abattements = 15 années complètes de détention – les 5 premières années (0% d’abattement) Et 6 % d’abattement par an sur 10 ans soit 60 % = 66 750 x 0,60 = 40 050 €.
Plus-value nette = 66 750€ – 40 050€ = 26 700€.

3ème étape, calculez l’impôt sur la plus-value nette : Taux d’imposition des plus-values (19%) :
26 700 € x 0,19 = 5 073 €

Prenez bien en compte, l'abattement spécifique aux forêts :
L'abattement global sera de 10 (€) x 30 (ha) x 15 (ans) = 4 500 €.
impôt à payer : 5 073 € – 4 500 € = 573 €

4ème étape, prélèvements sociaux : abattements = 15 années complètes de détention – les 5 premières années (0% d’abattement) et 1,65 % d’abattement par an sur 15 ans soit 16,50 % = 66 750 € x 0,165 = 11 013 €
66 750 € - 11 013 € = 55 737 €

5ème étape, calculez les prélèvements sociaux : 17,2 % de la plus-value brute, soit :
55 737 € x 0,172 = 9 586 €

5ème et dernière étape, calculez le TOTAL à régler = plus-value + prélèvements sociaux soit :
Impôt total au titre de la plus-value = 573 € + 9 586 € = 10 159 €

Attention !!! Il existe aussi une plus-value professionnelle pour les cas de gestion directe par le propriétaire, faite à titre professionnel.

LA TAXE SUR LA VALEUR AJOUTEE (TVA)

Il existe plusieurs régimes de TVA

Le propriétaire est amené à opter ou non pour l’assujettissement au régime de TVA. C’est un choix basé sur le revenu annuel ou sur une prévision de gestion sylvicole (nombreux travaux). Si la moyenne des recettes annuelles sur deux années consécutives est :

Le taux du remboursement forfaitaire pour les sylviculteurs non assujettis à la TVA est fixé à 4,43 % pour les ventes.

Trois exemples :

Remarque : Les groupements forestiers bénéficient du même régime que les personnes physiques.

L’assujettissement obligatoire est applicable par période glissante de 3 ans. L’assujettissement volontaire est applicable par période de 3 ans et éventuellement renouvelable par période de 5 ans. Pour une exploitation (terres et forêts), l’assujettissement est global.

La déclaration doit être faite tous les ans avant le 5 mai sur le formulaire cerfa n°3520.

Les taux de TVA ont changé au 1er janvier 2016, suite au vote de la loi de finances rectificative pour 2015 (modification de l’art 278 bis du CGI). Deux taux de TVA sont applicables en forêts pour les propriétaires et sociétés assujettis à la TVA :

LES DROITS DE MUTATIONS A TITRE GRATUIT

Lors de successions et de donations, les forêts bénéficient d’une réduction d’impôt (articles 793 du CGI). En effet, pour tenir compte de la longue durée de la production forestière, un régime particulier, appelé couramment "amendement Monichon", permet de ne retenir dans l’actif successoral, que le quart de la valeur des forêts, sous la double condition de conserver sa propriété pendant 30 ans et de souscrire un engagement de gestion durable (Plan Simple de Gestion, Règlement Type de Gestion, Code de Bonnes Pratiques Sylvicoles). Les droits varient en fonction du degré de parenté entre les personnes mentionnées dans l'acte. Pour les mutations en ligne directe (parents – enfants), depuis août 2012, chaque bénéficiaire dispose d'un abattement de 100 000€ par parent sur la part qui lui revient ou dans le cadre d’une donation, cette dernière pouvant être renouvelée dans les mêmes conditions tous les 15 ans. L’abattement est de 80 724€ entre conjoints ou partenaires d’un PACS. Il est de 31 865€ entre grands-parents et petits-enfants, de 15 932€ (inchangé) entre frères et sœurs, de 7 967€ entre oncles - tantes et neveux - nièces et toujours de 1 594€ dans les autres cas. Pour la partie qui excède cet abattement, les droits prélevés sur une mutation en ligne directe sont calculés par tranche selon le barème 2014 ci-après :

Dans le cas d’une donation en nue-propriété avec réserve d’usufruit, la part de chacun est établie en fonction de l’âge du donateur selon le barème suivant.

Compte d’Investissement Forestier et d’Assurance (CIFA)

Ce compte permet de placer jusqu’à 2.500 euros par hectare de forêt (sommes issues de coupes de bois) ; l’objectif de ce compte est d’inciter les propriétaires forestiers à s’assurer : la souscription d’une assurance contre le risque tempête est ici obligatoire.

Exonération de 75% des droits de mutation et de 75% de l’assiette taxable IFI des sommes placées sur le compte CIFA.

Les aides forestières (subventions)

Face aux enjeux économiques et environnementaux du développement de la filière forêt-bois, les régions mobilisent des dispositifs d’aide pour soutenir le secteur sylvicole et promouvoir l’exploitation de la forêt.

 

Le groupement forestier

Qu’est-ce qu’un Groupement Forestier (GF) ?

Les groupements forestiers (ou GF), sont des sociétés civiles, qui ont été instituées en vue de favoriser le reboisement, l'amélioration et la conservation des massifs forestiers. Le fonctionnement est similaire à celui des Sociétés Civiles Immobilières.

D’une durée maximale de 99 ans, les GF doivent avoir un objet exclusivement civil (constitution, amélioration, équipement, conservation ou gestion de massifs forestiers ; acquisition de forêts ou de terrains à boiser), à l'exclusion de toutes opérations telle, entre autres, la transformation des produits forestiers.

Leur capital n'est pas représenté par des titres négociables, mais par des parts d'intérêt qui ne peuvent être cédées, à des tiers étrangers au groupement, qu'après autorisation dans le respect des conditions fixées par les statuts.

Les décisions sont prises par les associés selon des règles de majorité précisées dans les statuts. Les investissements et distributions éventuelles sont réalisés en fonction du nombre de parts détenues par chacun.

Les groupements forestiers constituent une piste patrimoniale à exploiter dans une optique à long terme. Ils offrent, en effet, de substantiels avantages fiscaux, comme le confirme la loi de finances 2012 (la loi dite Tepa avec réduction d’IFI et réduction de l’impôt sur le revenu...).

La fiscalité des Groupements Forestiers (GF)

La fiscalité concerne tous les propriétaires forestiers quelle que soit leur situation. Ils supportent principalement :

L'impôt sur le revenu forestier

Sont considérés comme bénéfices de l’exploitation agricole pour l’application de l’impôt sur le revenu, les revenus que l’exploitation de biens ruraux procure aux propriétaires exploitant eux-mêmes.
Voir la partie « fiscalité forestière » citée précédemment, pour avoir plus de détails. Les GF ont les mêmes dispositions.

L'impôt sur la fortune immobilière

Avantages fiscaux Article 885 du CGI
Le propriétaire de parts de GF en numéraire bénéficie d’une exonération de l’IFI à hauteur de 75% de ses actifs forestiers.
Pour en bénéficier, il faut attester d’un engagement de gestion durable sur 30 ans (l’engagement et le certificat d’application doivent accompagner la 1ère déclaration d’IFI pour laquelle l’exonération est demandée). Le certificat de garantie de gestion durable doit être renouvelé tous les 10 ans.

À noter :

Dispositif TEPA

Cet article a institué un dispositif de réduction d’IFI égal à 50% du montant des versements effectués au titre de la souscription directe au capital des PME au sens communautaire, dans la limite annuelle globale de 45 000 €.

Il doit s’agir de PME répondant à la définition communautaire, l’article ci-dessus visé dispose que la société doit exercer exclusivement une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale, à l’exclusion des activités de gestion de patrimoine immobilier définies à l’article 885 - O quater de CGI. Les revenus forestiers sont des bénéfices agricoles. Donc la forêt a droit à ce dispositif.

Remarques :
Il est à noter que la condition d’exercice à titre exclusif doit être satisfaite jusqu'à la cinquième année suivant la souscription.
De plus, la société bénéficiaire doit compter au moins deux salariés à la clôture de son premier exercice, ou un salarié si elle est soumise à l'obligation de s'inscrire à la chambre des métiers et de l'artisanat.

L'impôt sur la plus-value

Les plus-values de cession des parts de groupements forestiers sont assujetties au régime des plus-values immobilières au même titre que les plus-values de cession de parcelles forestières.

Voir la partie « fiscalité forestière » citée précédemment, pour avoir plus de détails. Les GF ont les mêmes dispositions.

Transmission à titre gratuit des parts de groupements forestiers

Les parts de GF bénéficient d’une exonération à concurrence de 75% des droits de mutation lors des transmissions à titre gratuit (succession, donation) sous trois conditions :

Comparatif entre l’investissement immobilier classique & l’investissement forestier

Immeuble urbainForêt
Montant investi

500 000 €
Dans un immeuble urbain avec un ou deux commerces en rez-de-chaussée et plusieurs appartements locatifs en étages Dans une forêt par exemple de 100 ha achetée 5 000 € de l’ha, ayant sur les 3⁄4 de sa surface, des peuplements âgés entre 20 et 120 ans (futaies, taillis-sous-futaie).
Revenu brut annuel 50 000 €

taux moyen de rendement brut annuel=10%*

12 500 euros
taux moyen de rendement brut annuel : 2,5 %* Soit 10 000 € de bois d’œuvre et 2 500 euros de bois de Chauffage – rotation 10 ans,
-
+ location chasse : taux de rendement brut annuel : 1 %* soit 5 000 € ou 50 € l’ha/an
-
Donc total du revenu brut annuel = 17 500 € soit 3,5 %*
Logement vide ou loyers impayés 3 750 € soit 7,5 %* de la rentabilité en moins sur le revenu
Taxe foncière 8 000 € correspondant souvent à 2 mois de loyers 300 € Montant faible
Assurances 1 500 euros 150 euros Responsabilité civile plus éventuellement incendie-tempête
Frais de gestion 3 000 € taux : 6%* TTC du revenu mémoire celle-ci est à assurer par le propriétaire- investisseur
ou frais de gestion (gestionnaire forestier) déjà décompté du revenu des coupes de bois si aucune intervention n’est faite, il n’y a pas de frais.
Travaux annuels

5 000 €
montant aléatoire fixé ici à 10 % du revenu brut montant aléatoire représentant le coût soit des replantations après coupe rase, soit la création de chemins de desserte
Crédit d’impôt : 900 € soit 18% des travaux réalisés – voir les « DEFI » travaux
-
Donc 4 100 €
Impôts sur le revenu

Taux marginal d’imposition proposé à 30%*
8 625 € soit 30%* sur 28 750 € de revenus nets taxables impôt forfaitaire correspondant au revenu cadastral et servant aussi de base à la taxe foncière
montant à déclarer = 600 €
soit un impôt à 30% ou 180 €
Rentabilité nette annuelle 20 125 € soit 4 %* de l’investissement 12 770 € soit 2,55 %* de l’investissement
Plus-value annuelle 1 %* 2 %*
Total revenus & plus- values 5%* 4,55%*
Avantages fiscaux Défiscalisation des immeubles neufs (uniquement) Exonération 75 % Impôt sur la Fortune Immobilière & droits de succession.

*Les taux sont indiqués à titre d’exemple ; ils peuvent être très variables d’un immeuble à l’autre, d’une forêt à l’autre.

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